1998 - 1999 - 2000
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On s'attendait une nouvelle fois à un duel Mika Hakkinen / Michael Schumacher. Le duel Ferrari / McLaren aura bien lieu mais, en raison d'un événement inattendu, Eddie Irvine s'est lui aussi mêlé à la course au titre. Verdict au GP du Japon, dernière épreuve...

Pas de duel de pneumatiques cette année puisque Goodyear a quitté la F1. Bridgestone est le seul manufacturier. Côté écurie, on assiste aux débuts - bicolores et désastreux au niveau de la fiabilité - de BAR (British American Racing) dirigée par Craig Pollock et donc mené par son copain Jacques Villeneuve. Quant aux deux écuries-phares de Sa Majesté Elisabeth II, elles se sont échangées leur pilote allemand : Frentzen arrive chez Jordan et Ralf Schumacher chez Williams.
Début des hostilités : cinq pilotes vainqueurs...
Comme on s'y attendait, le GP de Melbourne voit gagner une des écuries favorites : Ferrari. Mais c'est Irvine qui remporte sa 1e course, profitant des abandons des deux McLaren, encore trop peu fiables et de son leader Schumacher. Tandis que certaines écuries, comme Jordan (Frentzen 2e) et Williams (Ralf 3e) récoltent les fruits des travaux d'intersaison, d'autres ont encore du boulot : Prost, Sauber, BAR, Stewart.
Trêve d'un mois entre Melbourne et Interlagos, pourtant tous les problèmes de fiabilité ne sont pas résolus. Barrichello, transcendé devant son public assura le spectacle en dépassant Hakkinen mais dut quitte prématurément le circuit à cause de son moteur. Comme d'habitude, Hakkinen et Schumacher terminèrent loin devant les autres, dans cet ordre. Une mention à Stéphane Sarrazin qui, parti de la 17e place, pointa rapidement à la 11e place, mais ne put pas rallier l'arrivée, la suspension de sa Minardi se rompant.
Imola et Monaco, 3e et 4e épreuves revinrent à Michael Schumacher, ayant enfin trouvé l'équilibre de sa rouge Ferrari. Il gagna Imola grâce à M. Stratégie Ross Brawn qui donna une leçon aux gris, suite à l'abandon de Hakkinen. A Monaco, ce n'est pas une mais deux Ferrari qui envahissent le podium : Schumacher et Irvine signent le 1e doublé Ferrari en principauté. Avec 3 victoires à 1, Ferrari mène le championnat constructeurs devant McLaren.
Ron Dennis décide alors de passer à la vitesse supérieure et Hakkinen remporte les deux courses suivantes. En Espagne, les Gris réalisent même le doublé, alors que Jacques Villeneuve se fait (et nous fait) plaisir en doublant les deux Ferrari, larguées. Malheureusement, la BAR manque encore de fiabilité !...
Le GP du Canada est animé (heureusement pour le spectacle !). Comme souvent; plusieurs pilotes se plantèrent dans le "Bienvenue au Québec" : cette année, c'est le tour de Schumacher et de Villeneuve. Hakkinen remporte la course, après une violente sortie de Frentzen, alors en tête.
A Magny-Cours, la météo joue la trouble-fête et nous offre une course fertile en nouveauté : Barrichello sur Stewart en pole, Hakkinen 14e... Au final, Frentzen remporte la course devant Hakkinen et Barrichello, tous trois auteurs d'une splendide course... Michael termine 5e derrière son frère.
Un absent de taille : Michael Schumacher
On arrivait bientôt à la mi-course et les deux champions du monde, prétendants au titre étaient lancés dans une lutte acharnée. Mais le sort en décida autrement...
11 juillet, Silverstone. Schumacher se laisse surprendre par Irvine. Sur la grille, Zanardi et Villeneuve ne décollent pas et déclenchent le drapeau rouge. Devant, Schumacher est décidé à reprendre l'avantage dès que possible. Le pilote allemand n'est pas prévenu de l'arrêt de la course et il s'attaque à Irvine dans le virage de Stowe. Problème de frein ? Erreur de pilotage ? La Ferrari s'écrase dans le mur de pneus, Schumacher en sort avec une double fracture tibia-péroné. Saison terminée...
C'est finalement Coulthard qui remporte son GP, suivi d'Irvine, désormais leader de la Scuderia. Après cet accident, tout le monde pense que le championnat est joué... 2e titre en vue pour Hakkinen. Mais c'était vite oublié les autres : Coulthard, Irvine...
Du côté de Maranello, les rumeurs vont bon train : qui pour assurer l'intérim pendant la convalescence de Schumacher ? Badoer, le pilote essayeur ? On parle même d'Alesi, pourtant pilote chez Sauber ! Finalement, Mika Salo est appelé à la rescousse.

Irvine remporte les deux courses suivantes : Autriche et Allemagne. Cadeau de Salo à Hockenheim. L'Irlandais se retouve propulsé en tête de championnat.
On attend donc une nouvelle réaction de McLaren. Comme en début de saison. En Hongrie, Hakkinen fait une démonstration de pilotage et remporte sa 4e course de la saison. Et Coulthard remporte Spa. Hakkinen est revenu à 1 point d'Irvine.
A monza, on s'attend à une nouvelle victoire d'Hakkinen mais tout va de travers pour le Finlandais. Il commet une faute et doit abandonner. Doute ? Pression ? Mika s'isole (façon de parler, les caméras se jettent sur lui) et ne peut contenir ses larmes. Frentzen en profite pour remporter cette course devant Ralf Schumacher et Mika Salo.
Vient ensuite le GP d'Europe où une écurie crée la surprise : Stewart. Herbert remporte la course devant Trulli sur une Prost et Barrichello sur l'autre Stewart... Podium inédit qui change un peu du rouge et du gris !
Chez Ferrari, on s'impatiente. Quand Schumacher va-t-il revenir ? Le retour s'annonce... Direction Sepang, en Malaisie, sur un tout nouveau circuit.
Epilogue...
Il reste deux courses et les titres ne sont pas encore joués. Schumacher prouve qu'il est toujours aussi fort en signant la pole... McLaren est prévenu. L'Allemand passe la course à faire le bouchon devant Hakkinen et offre ainsi la victoire à Irvine, en lutte pour le titre. Mais au soir ce de nouveau doublé rouge, les deux Ferrari sont disqualifiés pour déflecteurs latéraux non conformes ! Après avoir fait amende honorable et appel, le tribunal de la FIA rendit son verdict et annula cette disqualification. Verdict au Japon !
Hakkinen avait 4 points de retard sur Irvine, Schumacher dans les jambes puisqu'il signa la pole... Pas facile pour le Finlandais et pourtant c'est lui qui prit le meilleur départ et qui remporta finalement la course devant les deux Ferrari.
Hakkinen s'adjuge le titre pilotes pour la 2e année consécutive et Ferrari remporte le titre constructeurs, la morale est sauve !

 

Classement pilotes 1999 :

Pos. Pilotes Nat. Team Pts
1. M. Hakkinen FIN McLaren 76
2. E. Irvine GBR Ferrari 74
3. H.H. Frentzen GER Jordan 54
4. D. Coulthard GBR McLaren 48
5. M. Schumacher GER Ferrari 44
6. R. Schumacher GER Williams 35
7. R. Barrichello BRA Stewart 21
8. J. Herbert GBR Stewart 15
9. G. Fisichella ITA Benetton 13
10. M. Salo FIN Ferrari 10
11. D. Hill GBR Jordan 7
-. J. Trulli ITA Prost 7
13. P. Diniz BRA Sauber 3
-. A. Wurz AUT Benetton 3
15. O. Panis FRA Prost 2
-. J. Alesi FRA Sauber 2
17. P. De la Rosa ESP Arrows 1
-. M. Gené ESP Minardi 1

Tous les résultats comptent
>
1e = 10 | 2e = 6 | 3e = 4 | 5e = 2 | 6e = 1

 

Classement constructeurs 1999 :

Pos. Teams Pts
1. Ferrari 128
2. McLaren-Mercedes 124
3. Jordan-Mugen Honda 61
4. Stewart-Ford 36
5. Williams-Supertec 35
6. Benetton-Playlife 16
7. Prost-Peugeot 9
8. Sauber-Petronas 5
9. TWR Arrows 1
10. Minardi-Ford 1

Tous les résultats comptent, les deux voitures classées marquent des points
> 1e = 10 | 2e = 6 | 3e = 4 | 5e = 2 | 6e = 1